Globalement je suis dans la merde .
Je ne m'en vais nul part, je recule en fait à petits pas . J'avance doucement en empruntant un chemin appartenant au passé, abandonnant alors le triste destin qui sombrait entre mes mains . Flashback . C'est ça . Maintenant, l'imagination de mes sens s'extasie quand je revois son visage, et que je réentends sa douce voie trop profonde .
J'ai fumé ma dernière clope en pensant à lui, à eux, et à toute cette nostalgie qui me poignarde violement, et qui me glace .
06-02-10
19-02-10
Séville .
Un vide constant et insupportable se manifeste en moi durant chaque secondes que la vie m'offre . Je me trouve enfermée dans un doux songe appartenant dorénavant au passé, dont l'action percute pourtant encore et encore mon cœur trop sensible . Mon âme et ma pensée, se trouvent quant à elles frappées par de trop nombreux moments que je juge évidement, inoubliables . Entre des rencontres formidables au plus au point, des douces confidences déclarées attentionnément, des danses provocatrice, en boîte de nuit, des soirées au bar-café ma fois très sympathiques, du shopping à en devenir lassant, dans les rues de Séville, des poses starbucks fortes agréables, dirais-je même, obligatoires, des alcools bus comme il ne l'aurait pas fallut ... Allons-y brièvement, dorénavant ma putain de vie me paraît chienne .
Cette nuit, j'ai dormis en collant et débardeur, après m'être assoupie sur le canapé .
La réflexion du matin me manquait . M'avait manqué, du moins . Allongée, je m'engouffrai une fois de plus sous ma couette douce et chaude que je trouve dorénavant comme imprégnée de mon odeur corporel, et tentai encore une fois de replonger dans le doux sommeil dont le manque se manifestait déjà . Impossible . L'heure des beaux songes appartenant aux longues nuits d'hiver devait être passée . J'allumai mon téléphone, le posai près de mon oreiller . Comme je m'y attendais, il vibra doucement au bouts de quelques minutes d'attention inerte . C'était Julien bien évidement, qui répondait aux message s de la veille, envoyés très certainement un peu trop tard . Je lui en rédigeai un et lui expédiai dans la minute qui suivit . Une discussion virtuel s'installa alors entre nos deux personnes, entrecoupée par de longs moment de réflexion . Je pensais à tout, à rien, à ma putain de vie, et ce durant une heure entière . La réflexion pure et saine du matin m'avait en effet, beaucoup trop manqué .
J'ai eu cette soudaine & brute envie : Partir, seule ou accompagnée .
On réaliserait nos idées les plus folles & on concrétiserait nos rêves les plus probables . On serait égoïste au fond, et tout ça serait salaud . Mais on partirait quand même, avec un refrain révolutionnaire en tête . On marcherait, libre, ou bon nous semble, en écoutant du rock et en parlant de Che Gevara . On changerait nos vies, pour vivre autre chose, tout autre chose . Pour ne pas devenir ce que les autres deviennent . "Nous ne laisserons ni la vie, ni la vieillesse bouffer nos âmes & esprits si pures, si merveilleux, je te le promets . " Puis on écrirait un bouquin, oui, on deviendrait écrivain, tous les deux comme on se l'était dit . Dans ce livre, giserait le résumé de ce bout de vie instantané, qu'on croyait inconcevable, pourtant conçu, puis inoubliable . On garderait alors toute notre vie ce beau souvenir qui malgrès tout deviendrait vite enfouis, ce souvenir de cette jeunesse fougueuse et de cette décadence perçante qui aurait marquée incontestablement à jamais notre existence monotone .
Tu vois, c'est pour tout cela Julien, que je ne t'oublierais finalement pas .
Julien H .
La vie que je mène en ce temps s'avère lassante,
La vie que je mène en ce temps s'avère lassante, ennuyante et comme répétitive . C'est dingue, mais même l'écriture ne me tente plus, le besoin d'écrire ne se manifeste même pas en moi . Une des seules choses qui pourrait surement m'arracher un sourire, et me faire baigner dans une joie relativement durable en ce moment, serait tout simplement de jouer du piano, de jouer lors d'une vrai leçon . Dans ce cas, je n'ai plus qu'à compter impatiemment les jours avec mes doigts, je n'ai plus qu'à attendre mercredi, en priant . Cela fait si longtemps que je n'ai pas entendu un professeur s'égosiller la voie pour me dire que je ne démarre pas au bon moment . Quelques mois, sans doute, mais quelques mois de trop, pour simple cause, un fameux déménagement . Je vais donc aller docilement travailler "Le cœur des Macadam", et me languis déjà de la sensation irremplaçable que procure la caresse de mes doigts sur les douces touches d'une blancheur d'ivoire .
Je fais n'importe quoi, dis le moi .
Lundi, reprise des cours : Je pris donc le ciel de bien vouloir déverser toute la neige que j'espère il contiendra en lui, dimanche soir vers minuit, afin que lundi matin à 7 heure tapante, tout soit recouvert d'un blanc neigeux . Routes, toitures, gouttières, trottoirs, jardinet, terrasses, bancs, lampadaires ... Rien n'échapperait alors aux hardis flocons qui auront dégouliné du ciel comme par magie, durant toute la nuit . Alors, lundi matin, dans le froid enivrant qui constituerait une atmosphère glacial, j'irais attendre mon bus, sachant pleine d'espoir qu'il ne passerait certainement pas, le vilain . Je ferais donc "machine-arrière" et rentrerais à la maison, glissant doucement sur la neige craquante des trottoirs, afin de na pas tomber lamentablement . Je passerais donc une journée en plus "en vacance", gagnerais ce labs de temps inuit , recherché par tous, attendu par d'autre, et j'irais crié sauvagement au ciel que je l'aime, je l'aime, je l'aime .On me prendrait alors pour une petite sainte croyante, une petite chrétienne parfaite, si parfaite, que Dieu voulait justement remercier pour cette perfection exeptionelle .
Le bonheur me glisse souvent entre les main, mais la prochaine fois je jure de m'y aggriper, de m'y aggriper très fortement .
Un putain d'avertissement de conduite posé grossièrement sur la table en bois jaunis de la cuisine, m'attendait ce soir comme pour me faire une surprise . Il me regardait ce salaud, me suivait consciemment jusqu'à dans ma chambre ou j'y déposais mes bottes à talons ainsi que ma douce veste en cuir et pour finir mon écharpe en tissu léopard, imprégnée dorénavant de l'odeur de la cigarette que j'aime maintenant tant . Oui, il me regardait, me bouffait la conscience, me chuchotait doucement dans le vaste creux de l'oreille : "Je suis tout ce que tu as mérité & tu le sais . C'est bien ça le pire, tu le sais . Tu sais tout, salle gosse, mais tu arrives à rester fière, à mentir la tête haute, pleine d'orgueil ridicule à refouler . Mais tu ne t'en sortiras pas, pas cette fois . On te tiens petite insolente, et on ne te lâcheras pas, afin que tu ne gagnes plus , plus jamais . Mais d'ailleurs c'est fini désormais, tu ne joueras plus, plus avec nous ." Le seul mot qui me venait alors subitement à l'esprit n' était rien d'autre qu'un simple "FUCK", autant le dire, un " je vous emmerde tous autant que vous êtes " en moins rapide & surtout en beaucoup moins vulgaire . Je resterais, je pense, à jamais très fière de cette orgueuilleusitée constante qui me construit et me fait vivre .
REBELLE
Fugue parisienne appartenant à la jeunesse incessante que l'on oubliera pas .
Une peur secrète mais ridiculement petite, que je ne cachais d'ailleurs pas, grandissait doucement au fond de mon estomac . J'avais hâte . Hâte que le train arrive, d'y sauter dedans à l'arrache & de m'éloigner peu à peu de cette petite ville qui sentait la campagne . 20 minutes . Ce serait le délai à attendre, le putain de délai qui me séparais de la capitale . Nous avons eu de la chance Camille & moi, car nous avons réussi, jeunes ados pleines d'inconsciences dans l'âme et à l'esprit rebelle, à pratiquer un aller-retour Paris avec entre temps une grande pose Starbucks-cigarettes, sans se faire "choper ", sans que maman soit au courant de cette fugue amusante qu'elle m'avait pourtant interdite (pour cause avertissement de conduite ), lucide, elle savait bien que deux gosses de 15 ans se retrouvant près de la gare sans projet prévu c'était un peu trop louche . Enfin, je parle pour moi, car elle, cette petite salope de veinarde n'a fait que l'allée par ce qu'elle restait évidement sur Paris le soir, et allait dormir dans son appartement 2 étages près d'Opéra, avec papa, maman qui la rejoignaient et allaient au théâtre ensuite . Je revoie sa petite bouille d'enfant sage, affirmer à ma mère qu'elle organisait " une sorte de soirée en pleine après-midi", à Chantilly, rue du Connétable, là ou habitait soit disant son père . Parfait, maman est Ok, Paris nous voilà, ouvre nous tes bras .
( Grossières erreurs de nos parts, aucune de nous deux n'a eu l'intelligence de penser à apporter un appareil photo . Pitoyable, et pas qu'un peu surtout quand on a un papa photographe & qu'à la maison doivent se cacher tristement dans des placards oubliés ou giser lamentablement sur le sol, beaucoup d'engins de ce genre, allant du mini caméscope tout pratique , au dernier objectif Nikon et passant par les simples numériques que l'on adore tant et que l'on emmène partout . Temps pis, en guise d'illustration, je mettrais donc une ancienne photo prise lors du ancienne sortie à Paris , et je pense que personne ne m'en voudras . )